ARRÊT DES NÉGOCIATIONS SYNDICALES AVEC LE CABINET DU MINISTRE DE LA DÉFENSE

Ce vendredi 13 octobre, le SLFP-Défense a décidé de ne plus participer aux négociations syndicales sur de nouveaux dossiers. Pourquoi ?

Car malgré des avancées récentes avec des négociations fructueuses avec le Cabinet du Ministre de la Défense sur des projets concrets et importants pour le personnel tels que les chèques-repas, l’allocation d’éloignement et le calcul des allocations en 1618ème, ceux-ci pourraient ne jamais voir le jour.

Le nouvel accord de gouvernement ne contient en effet aucune avancée concernant le personnel de la Défense. La revalorisation salariale nécessaire et attendue risque donc de ne pas être au programme !

Manque de “courage” politique ?

“Nous ne comprenons pas pourquoi des dossiers pourtant négociés, validés, et budgétisés sont maintenant mis en stand-by par manque de décision politique” précise Boris Morenville, président du SLFP-Défense. “A quoi bon entamer de nouveaux chantiers en négociations si ces dossiers fondamentaux pour le personnel restent lettre morte !”.

Le SLFP-Défense refuse de participer à cette mascarade et ne participera donc plus à de nouvelles négociations tant que les dossiers en cours ne sont pas clôturés. “Il s’agit en fait de faire comprendre au monde politique qu’on ne peut plus attendre”, poursuit Boris Morenville. “Après des décennies de belles promesses, on se rend compte que le gouvernement a abandonné le département Défense et a entretenu une politique structurelle de désinvestissement. Il ne s’agit donc pas de “crise” mais bien d’un statut quo entretenu par les politiques !”.

Recruter ? oui ! Mais “garder” aussi !

Alors que la Défense annonce 2.300 places pour le recrutement, le SLFP-Défense se demande comment la Défense va pouvoir recruter sachant que le “package salarial” est moins attractif qu’à la Police ou dans d’autres secteurs comparables. Et comment garder du personnel motivé alors qu’on leur en demande plus pour toujours moins ?

En effet, si en 2002, après la fameuse “manifestation des gamelles”, les militaires ont finalement obtenu une augmentation salariale sous le Ministre Flahaut, plus aucune avancée salariale n’a vu le jour depuis. Après un accord sectoriel (sous De Crem) pour augmenter l’attractivité du métier jamais appliqué, des investissements dans le matériel sont heureusement prévus sous le Ministre Vandeput.  Mais toujours rien en vue pour le personnel !

“La crise du Covid-19 impacte notre économie” poursuit Boris Morenville. “Avec le rythme de recrutement initié par la Défense, je pense que notre département a, à nouveau, un rôle social et sociétal à jouer à travers la relance de l’emploi ! Mais il est fondamental que le métier de militaire ne devienne pas, comme c’est le cas parfois, la carte de la dernière chance pour certains candidats ! Une revalorisation est fondamentale pour obtenir du personnel qualifié et motivé.”

La Défense en action

La Ministre de la Défense a mobilisé 1500 militaires, principalement de la Composante Médicale, pour participer aux efforts du pays dans la lutte contre la Covid-19. « L’aide à la nation est évidemment une mission importante de la Défense » poursuit Boris Morenville. « On l’a vu à chaque crise qu’a traversée notre pays. C’est justement pour ça que les militaires n’arrivent plus à entendre que le gouvernement puisse faire des économies sur leur dos ! Ils sont toujours prêts, toujours là…. Il est temps que ces flexibilité et engagement soient récompensés. »

Trop is te veel….

 “Notre rôle de partenaire, de stakeholder, c’est aussi de pouvoir dire non. Nous avons toujours été dans une dynamique constructive mais si le politique ne prend même pas la peine de statuer sur des dossiers déjà négociés, à quoi bon entamer de nouveaux chantiers qui risquent eux aussi de ne pas voir le jour ?”, conclut Boris Morenville.

Au total, près de 29 dossiers sont toujours “en cours”, c’est à dire en attente d’une décision de l’Inspection des Finances, du monde politique, de la publication au Moniteur Belge ou encore de la Défense. Cette situation est inadmissible sachant que pour le moment, seuls des dossiers “faciles”, “gratuits” ou n’ayant que peu d’impact pour le personnel arrivent à aboutir.

Le personnel de la Défense mérite plus…à commencer par du respect et de la reconnaissance, qui se traduisent AUSSI par une réponse politique au travail des organisations syndicales.



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